Parcours professionnel

J’ai choisi de faire un service civique

Reprenons un peu le court de mes études, rapidement arrêté dans le fil de ce blog avec une présentation du master que j’ai fait. J’ai l’honneur et la fierté de vous apprendre que j’ai obtenu mon master communication publique et médias en juillet 2018, juste avant de finir mon premier stage long — mieux vaut tard que jamais, et après un rush final de rédaction de mémoire qui m’aura fait verser des larmes de douleur. (J’espère vous reparler de ce stage dans le service patrimoine culturel d’une collectivité territoriale.)

Au sortir de ce chapitre « études » en août 2018, j’en ai pris cinq pour partir en voyage, puis j’ai enchaîné les changements : déménagement, « installation » avec le copain, recherche d’emploi, le tout assez loin du cocon familial pour que je ne rentre plus régulièrement « à la maison » et alors que j’avais toujours vécu seule pendant mes études. Ces changements ont été source de mille et une questions que j’aborde vaguement ici.

Que suis-je en train de faire ? Que vaux-je sur le marché du travail ? Suis-je capable ? Ai-je la motivation ?

Et après avoir fait défiler pendant des jours et des jours les pages de différents sites d’offres d’emploi, ne sachant pas exactement quel niveau d’exigence, d’ambition je pouvais avoir et n’ayant pas déjà quatre ans d’expérience, je suis revenue à l’une de mes idées de départ qui avait été soufflée par mes parents : faire un service civique.

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Ce service civique n’est évidemment pas tombé du ciel non plus et j’ai changé de site pour faire défiler les pages de celui du service civique. Après quelques jours), j’ai trouvé le Saint Graal : une mission de communication sur huit mois dans un jardin de Cocagne, réseau national mêlant solidarité et écologie.

Pourquoi j’ai choisi de faire un service civique ?

Le seul stage long que j’ai fait m’a motivé à changer mes aspirations professionnelles quant au lieu de travail. J’ai cherché tout au long de mes études dans quel domaine de la communication je souhaitais exercer, et jusqu’à la fin je n’étais pas sûre de moi : en termes de volonté, de motivation, mais surtout de capacités et de compétences.

L’économie sociale et solidaire ? C’est encore une appellation qui fait peur, je ne sais pas où je m’aventure et si je suis prête à assumer un certain choix de vie. Ne fais-je pas seulement ça car c’est dans l’air du temps ?

La seule façon de savoir si j’étais prête tout en continuant d’apprendre et de progresser était de privilégier mon avenir professionnel au travail alimentaire. J’ai donc choisi de me laisser le temps de trouver une première « vraie » expérience qui conviendrait.

Le service civique est apparu comme la seule solution viable sur le court terme pour mêler communication + économie sociale et solidaire. L’expérience associative en tant que salariée était aussi ce qui me manquait ; et, ne le nions pas, le coût salarial étant ce qui lie ces trois tangentes, le service civique avait la capacité de m’offrir sur un plateau d’argent la transition professionnelle que je recherchais.

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Comment ça fonctionne ?

J’ai trouvé mon service civique sur le site du gouvernement, bien que l’offre ait aussi été publiée sur le site de Auvergne-Rhône-Alpes Solidaires. Il suffit de créer un compte, de postuler avec CV et lettre de motivation et le tour est joué, la candidature est normalement relayée.

Il faut savoir que le service civique est rémunéré en majeure partie par l’État. La structure d’accueil doit compléter par une somme minimum obligatoire. Le fait que le service civique est pris en compte pour l’assurance retraite m’a aussi rassuré, il faut l’avouer.

Pour ma part, j’ai ensuite réalisé un entretien avec la directrice de l’association et après une journée de découverte, j’ai été embauchée. Comme tout travail, j’ai alors signé un contrat destiné aux volontaires service civique, ainsi qu’une charte service civique.

Un autre avantage est que l’on reçoit une carte de volontaire service civique qui vaut une carte étudiante, pratique si comme moi ta carte d’étudiant ne vaut plus rien. Il faut aussi penser à s’affilier au régime général de la sécurité sociale en faisant état de son changement de statut.

Une fois toutes les démarches administratives faites, je me suis aussi inscrite à une formation PSC1 (premiers secours) et à une formation civique que l’on choisit parmi une liste abordant différent thèmes, obligatoires pendant la réalisation du service civique, quel qu’il soit.

À deux mois de la fin, ce choix fut-il judicieux ?

C’est un grand oui. J’ai la chance de travailler dans un cadre bienveillant, humain, qui m’a fait confiance et en qui j’ai eu confiance. J’ai pu faire mes preuves et développer d’autres compétences, mon assurance, mon estime de soi. J’ai eu les preuves que mon travail pouvait être efficace et que les capacités, les compétences que je ne pensais pas réelles l’étaient.

J’ai mis un grand pied dans l’économie sociale et solidaire, ce qui était l’un des objectifs premiers. J’ai rencontré des dizaines de personnes différentes autant par leur personnalité que par leur situation. J’ai effectué tellement de missions différentes que j’ai tout écrit, pour être sûre de ne rien oublier. Je savais qu’un service civique allait être enrichissant mais je ne pensais vivre autant d’expériences.

J’ai été utile pendant ces longs mois où j’aurais pu rester inactive, ou que j’aurais pu consacrer à un travail qui n’avait pas de lien avec mes études. Donc, oui, le service civique a été un choix judicieux dans mon parcours et il m’a apporté autant d’expérience si ce n’est plus qu’un CDI dans une collectivité territoriale.

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